Chaque génération a ses propres caractéristiques typiques et celles-ci peuvent également être ressenties sur le lieu de travail. Un employé de la génération X, par exemple, aura une mentalité de travail différente et attachera de l'importance à des autres valeurs de celles d'un jeune diplômé de la génération Z.
À première vue, cela peut sembler un défi pour une coopération harmonieuse, mais ce sont précisément ces différences qui permettent de former une équipe complémentaire et équilibrée. En tant qu'employeur, comment faire en sorte que toutes les générations travaillent ensemble de manière optimale ?
Gitte Peeraer, Talent Acquisition & Learning Specialist au sein du cabinet de recrutement international Robert Walters, examine de plus près les caractéristiques de chaque génération, les raisons pour lesquelles un mix est bénéfique et la manière dont les employeurs peuvent encourager la coopération entre elles.
"Alors que les baby-boomers approchent l'âge de la retraite, les membres de la génération X (nés entre 1965 et 1980) deviennent progressivement les employés ayant le plus d'années d'expérience sur le lieu de travail", explique Gitte. "Tout comme les baby-boomers, ils sont loyaux, optimistes et motivés. Ils sont heureux de jouer le rôle de coach et de partager leurs vastes connaissances avec les jeunes employés. Cette génération avec l'attitude no-nonsense est fortement axée sur l'efficacité et aborde les choses avec une approche pragmatique et professionnelle."
Gitte : "Cette génération (née entre 1981 et 1995) a mis sur la carte l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, le travail flexible et - depuis la pandémie de corona - le travail hybride. Dotés d'un grand sens des responsabilités, les milléniaux s'efforcent de créer un lien de confiance solide avec leur employeur. La flexibilité mutuelle est donc d'une importance capitale pour eux. L'authenticité est également essentielle pour la génération Y, et ces professionnels sont désireux d'apporter rapidement une valeur ajoutée à l'organisation. De plus, les milléniaux sont de vrais coéquipiers et font attention à la bonne ambiance au bureau."
"Avec cette génération (née entre 1996 et 2010), les "digital natives" s'annoncent pour la première fois sur le lieu de travail - nés à l'ère du numérique. Ils connaissent les technologies actuelles sur le bout des doigts, passent sans effort d'un canal à l'autre et sont capables de filtrer rapidement les informations pertinentes. En d'autres termes : d'excellents multitâches", explique Gitte. "Les membres de la génération Z, également connus sous le nom de "Zoomers", ont une attitude créative : ils préfèrent avoir la liberté de faire les choses à leur manière, toujours dans un souci d'innovation.
"Ce qui est encore très caractéristique de cette génération, c'est son sens aigu de la durabilité", poursuit Gitte. "Plus que les générations précédentes, ils sont très attachés à l'entrepreneuriat durable et attendent de leur employeur qu'il prenne les initiatives nécessaires à cet égard. Cette attitude se reflète également dans leur comportement au bureau, ce qui a un effet positif sur les employés des générations précédentes, qui n'étaient peut-être pas aussi sensibilisés à l'environnement auparavant."
Gitte : "Sur le lieu de travail, chaque génération a une valeur ajoutée distincte, et les organisations devraient tenir compte des valeurs et des normes qui caractérisent chaque génération."
Avec un bon mélange d'âges, toutes ces forces travailleront de manière complémentaire et se feront sentir dans tous les aspects cruciaux de l'entreprise.
"En réunissant différentes générations sur le lieu de travail, les employeurs créent une culture d'entreprise où les connaissances et le savoir-faire sont transmis efficacement, et dans les deux sens", note Gitte. "Par exemple, les générations plus âgées peuvent partager leur expérience tout en s'appuyant sur le savoir-faire numérique de leurs collègues plus jeunes."
"En tant qu'employeur, il est donc important d'offrir un environnement de travail dans lequel chacun a envie de collaborer à un objectif clairement défini, que chaque employé soutient par ailleurs. Mais cette façon de travailler exige de la flexibilité. Après tout, chaque génération a son propre style de travail. L’organisation doit avoir le courage d'offrir cette liberté. Proposer la possibilité d'un travail hybride en est un merveilleux exemple", conclut Gitte.
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