L'encadrement intermédiaire a toujours servi de lien entre la direction et les niveaux opérationnels. Mais avec l'arrivée de la génération Z sur le marché du travail, les opinions sur ce niveau d'emploi semblent changer. Une étude menée par le spécialiste du recrutement Robert Walters montre que les opinions sur les positions d'encadrement intermédiaire diffèrent grandement entre les générations plus âgées et plus jeunes. Quelles sont les principales conclusions de cette étude et pourquoi cette question joue-t-elle un rôle de plus en plus important ?
L'enquête montre que 6 personnes sur 10 pensent que les générations plus âgées apprécient davantage les emplois de cadres intermédiaires que les plus jeunes, tandis que 10 % seulement pensent que ces emplois sont considérés de la même manière par toutes les générations. Alors que l'encadrement intermédiaire représentait encore une carrière stable et attrayante pour les générations plus anciennes, la génération Z le considère avec une certaine distance.
Özlem Simsek, directrice générale chez Robert Walters, explique : "Cette différence découle des valeurs de chaque génération. Pour les baby-boomers et les membres de la génération X, les postes de cadres intermédiaires offraient de la stabilité et des possibilités d'avancement. Mais les Millennials et surtout les membres de la génération Z privilégient la flexibilité, l'autonomie et l'impact plutôt qu'un parcours hiérarchique rigide. Pour eux, l'encadrement intermédiaire est un obstacle plutôt qu'un pas en avant."
Si 59 % des membres de la génération Z sont prêts à assumer une fonction d'encadrement intermédiaire, 18 % préféreraient ne pas le faire et 24 % considèrent même que ce n'est pas nécessaire pour faire avancer leur carrière.
"La génération Z accorde une grande importance à sa carrière," raconte Özlem. "Pour certains jeunes professionnels, l'encadrement intermédiaire reste une étape traditionnelle, mais pour beaucoup, les responsabilités ne justifient pas le titre, en particulier lorsqu'il ne correspond pas à leurs objectifs personnels et à leurs préférences professionnelles."
Interrogés sur leur plan de carrière idéal, 74 % des répondants de la génération Z préfèrent un plan avec plus d'autonomie à un poste de manager. Seul 1 répondant sur 4 se voit progresser en gérant une équipe.
Au lieu de viser un poste de gestion, les jeunes professionnels veulent approfondir leurs compétences et travailler à leur développement personnel.
Özlem note : "Cela pourrait inciter les entreprises à repenser les rôles de leadership et à créer des postes à impact qui n'exigent pas de responsabilités de gestion traditionnelles."
La pression exercée sur les cadres intermédiaires est bien connue, et la génération Z est particulièrement inquiète à ce sujet. Pas moins de 61 % des enquêtés de la génération Z jugent les postes de cadres intermédiaires peu attrayants en raison du « stress élevé associé à une faible rémunération ». La prise de décision limitée (22 %), le manque de créativité (13 %) et le développement personnel limité (4 %) ont également été mentionnés comme des facteurs de découragement.
"La position unique des cadres intermédiaires signifie souvent qu'ils doivent trouver un équilibre entre des priorités contradictoires et assumer de lourdes responsabilités sans disposer d'un pouvoir de décision complet", explique Özlem. Pour la génération Z - qui recherche un travail significatif et un impact réel - ces postes sont plus contraignants qu'enrichissants."
En raison de leur besoin d'autonomie, les jeunes optent de plus en plus pour des structures de travail flexibles. 65 % des répondants de la génération Z préfèrent une structure basée sur le travail en équipe, et 30 % une organisation plate. Seuls 5 % optent pour une hiérarchie traditionnelle.
Özlem : "Les structures plates et basées sur le travail d'équipe offrent la flexibilité, la collaboration et l'espace de croissance que la génération Z recherche. Pour les entreprises qui cherchent à attirer et à retenir ces jeunes professionnels, il peut devenir crucial d'assouplir leur structure."
Malgré la réticence de la génération Z, deux tiers des personnes interrogées considèrent que l'encadrement intermédiaire est essentiel à la réussite de leur organisation. 19 % le qualifient d'utile mais pas crucial, tandis que 14 % seulement le considèrent comme non indispensable.
"Les fonctions d'encadrement intermédiaire restent essentielles, mais leur perception évolue. Les entreprises doivent redéfinir ces rôles afin de les rendre plus attrayants pour les jeunes employés. Cela peut se faire en offrant plus de soutien aux cadres intermédiaires, en mettant l'accent sur le bien-être et le développement personnel, ou en leur donnant plus d'espace de décision," conclut Özlem.
Contactez l’un de nos bureaux et lisez nos autres conseils de recrutement. Si vous êtes à la recherche de nouveaux talents, envoyez-nous votre offre d'emploi et découvrez comment nous pouvons vous aider.
Bien que la génération Z ne soit active sur le lieu de travail que depuis quelques années, son impact est déjà évident. Élevée dans un monde de connectivité technologique, cette jeune génération valorise la flexibilité, le bien-être et l'autonomie. Cela oblige les entreprises à repenser les conditio
En savoir plusEn 2025, les entreprises seront confrontées à un marché du travail dynamique dans lequel la flexibilité et la rapidité sont essentielles pour réussir. Asia Skifati, directrice associée chez le spécialiste du recrutement Robert Walters et experte en recrutement de personnel temporaire, explique pourq
En savoir plusDe nombreux intervieweurs se rabattent sur des questions standard posées presque à chaque entretien d'embauche pour mieux connaître le candidat. Ces questions donnent souvent lieu à des réponses prévisibles, socialement souhaitables ou répétées, car les candidats veulent se montrer sous leur meilleu
En savoir plusRejoignez une équipe internationale, créative, active et orientée solution. Nous offrons d'excellentes perspectives de carrière, une culture d'entreprise vivante et des formations spécialisées.