Le recrutement devient plus difficile : dans ce contexte économique mondial instable, les organisations et les professionnels éprouvent des difficultés à planifier à long terme. Selon la récente étude européenne de Robert Walters sur l'interim management, les organisations, en quête de flexibilité et de réactivité, se tournent de plus en plus vers les interim managers, dont le nombre est en croissance.

63% de missions de remplacement en Belgique

En Belgique également, les entreprises ont majoritairement fait appel à des interim managers pour remplacer un poste clé l'année dernière : ces missions de management relais sont passées de 46% en 2022 à 63% en 2023.  

« Après la vague d'embauches de l'après-Covid, nous constatons depuis quelques mois un ralentissement du processus de recrutement. Ce ralentissement a poussé les organisations à se tourner vers l'interim management, afin de disposer rapidement de ressources et ainsi pallier la vacance de postes clés ", explique Audrey Bostvironois, manager chez Robert Walters Interim Management.

Autres situations pour lesquelles les entreprises ont fait appel à un interim manager l’an dernier : restructuration organisationnelle (25%, vs 16% en moyenne en Europe), ou encore un projet nécessitant un accompagnement managérial (13%, vs 14% en moyenne en Europe).

Pour l'année à venir, nous prévoyons une augmentation du nombre de missions de transformation, notamment dans les secteurs de l'industrie et des services financiers.

Les missions liées aux RSE en hausse

En Belgique, 31% des interim managers ont réalisé des missions en lien avec les sujets RSE en 2023, en accord avec la moyenne européenne de 30%. Ces missions concernaient principalement la transformation organisationnelle, les ressources humaines et la culture d'entreprise, la réforme numérique responsable et l'amélioration des mesures d'impact.

« Les missions dédiées à 100 % aux sujets RSE ne sont pas les plus courantes, toutefois nous notons de plus en plus de demandes pour des missions hybrides, requérant des professionnels experts en direction opérationnelle, en finance et en RH, ainsi que des connaissances et une sensibilité aux enjeux RSE », note Audrey.  

« Dans les grandes organisations belges, nous constatons que des équipes multidisciplinaires de RSE sont mises en place. Différents départements - y compris les opérations et la supply chain, les finances et le service juridique - travaillent ensemble pour interpréter la nouvelle législation et la mettre en œuvre dans le cadre des processus existants. Le profil de l'interim manager recherché pour ces missions est donc très varié ».

70% des interim managers ne souhaitent pas revenir à un contrat permanent  

Selon la même enquête de Robert Walters, la variation des missions arrive en tête des raisons pour lesquelles les professionnels choisissent l'interim management. La flexibilité, la liberté et les avantages financiers viennent ensuite.

Quelles que soient leurs motivations, 70 % des interim managers belges semblent avoir trouvé satisfaction dans leur nouveau rôle, puisqu’ils ne souhaitent pas revenir à un contrat en CDI. 76% des interim managers interrogés indiquent que leur activité indépendante leur a permis d'appliquer leurs connaissances et leurs compétences dans différentes organisations et d'expérimenter différents environnements.

« Les interim managers avec lesquels nous collaborons quotidiennement soulignent l'importance de pouvoir valoriser leur expertise accumulée tout en ayant la liberté et la flexibilité de faire coïncider leur carrière avec leur vie personnelle », conclut Audrey.

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